La validation des acquis de l’expérience s’adresse à tout le monde du moment qu’on remplit les conditions demandées. Sur le papier, le principe est simple mais qu’en est-il de la pratique? La VAE est souvent considérée comme une procédure longue et difficile qui requiert une importante motivation et une bonne dose de patience, mais qui en vaut la chandelle. Voici quelques pistes pour mieux comprendre cette démarche.
Identifier le diplôme et le traduire en expériences: un défi
Le premier véritable défi pour le candidat commence dès le début, lors de l’identification du diplôme qui est le plus en rapport avec son expérience professionnelle. Selon Catherine Rebatel, directrice de filière au CFA Léonard de Vinci, la difficulté serait double, car il ne s’agirait plus seulement de trouver la formation la plus adaptée au parcours vécu mais aussi de viser le bon diplôme. Une fois la formation trouvée et l’établissement certificateur contacté, le candidat à la VAE reçoit un dossier de recevabilité, ou livret 1, à partir duquel l’école délivrant le diplôme jugera acceptable, ou pas, la demande de VAE.
Cependant, une fois l’accord de recevabilité délivré, le candidat doit affronter la deuxième difficulté: constituer son dossier de VAE pour traduire ainsi son expérience professionnelle en compétences évaluables par un jury. Cette démarche est un peu complexe, car il s’agit de traduire en mots une expérience professionnelle, qu’il faudra par la suite, prouver. Durant toute cette phase, il est fortement recommandé de se faire accompagner dans ses démarches (lien vers article précédent S11) par des structures spécialisées, voire par l’organisme certificateur.
La soutenance devant le jury: Un moment éprouvant
Une fois le dossier de VAE constitué, il sera passé en revue par des spécialistes, puis viendra l’heure de la soutenance, devant un jury. Cette épreuve est un moment dure du processus VAE mais dont la configuration peut largement varier en fonction des contextes. «A l’Afpa, la soutenance est souvent remplacée par une mise en situation professionnelle, Il s’agira de reproduire une situation professionnelle, pour évaluer le comportement du candidat et déterminer ainsi sa compétence, ce qui n’empêchera pas, cependant, une discussion a posteriori avec le jury», explique Noreddine Abidi, référent Afpa VAE dans les Yvelines. A l’issue de cette démarche, la validation totale ou partielle du diplôme visé sera décidée par le jury. Si la validation obtenue est partielle, le candidat devra alors suivre certains modules de formation correspondant aux modules manquants dans son expérience au sein de l’établissement certificateur, avant de se représenter pour décrocher le diplôme complet et achever sa VAE.
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