La Vae, comment ça marche ? Les étapes de la procédure
Chaque entité validatrice ayant autorité dans la définition des modalités pratiques d’accès à la VAE, il en résulte une multiplicité de procédures, en fonction de l’organisme choisi, du niveau de diplôme, etc. Le principe générique de la VAE part du postulat que les acquis de l’expérience sont laissés à l’appréciation d’un jury créé à cet effet (jury VAE) sur la base d’un dossier construit par le candidat et suite à un entretien complémentaire avec ce dernier.
Le parcours générique du candidat comprend cinq étapes principales :
- La recherche et le tri des informations relatives à sa démarche, et le choix dans son orientation
- La détermination de la recevabilité de son dossier par l’entité validatrice (Livret 1)
- L’accompagnement théorique et pratique, ainsi que la recherche d’un financement (facultatif)
- La constitution du dossier et la recherche de justificatifs liés à l’expérience validée (Livret 2)
- La validation ou non par le jury, l’entretien et la certification totale ou partielle
– L’information: En amont de la procédure, le candidat doit avoir accès à l’information et à l’orientation par le biais d’organismes spécialisés, dont nous verrons le détail par la suite, ou directement auprès de l’organisme valideur. Ces conseils lui permettent de déterminer son positionnement concernant la recevabilité de sa démarche et les possibilités d’accompagnement dont il peut, le cas échéant, bénéficier, et dont les modalités varient selon l’organisme choisi.
– Livret 1: Afin d’engager la procédure de VAE, le candidat doit constituer un dossier de recevabilité et adresser sa demande de validation à l’autorité ou à l’organisme qui délivre le diplôme, le titre ou le certificat de qualification, dans les délais et les conditions fixés. Il ne peut déposer qu’une seule demande pendant la même année civile et pour le même diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification. Pour des diplômes différents, il ne peut déposer plus de trois demandes au cours de la même année civile.
– Accompagnement: Le candidat doit avoir accès auprès de son organisme valideur à des propositions d’accompagnement, qui peuvent dépendre directement de cet organisme, ou de structures privées. L’accompagnement peut en effet revêtir des formes diverses, que nous détaillerons par la suite.
– Dossier, Livret 2: Une fois la recevabilité accordée par l’organisme valideur, le candidat doit passer les épreuves de validation. Les modalités d’épreuves les plus répandues sont la constitution d’un dossier permettant au candidat d’exposer et de formaliser son expérience par écrit, et son développement au cours d’un entretien avec le jury. Le dossier permet au candidat d’expliciter par référence au diplôme postulé les connaissances, compétences et aptitudes qu’il a acquises au cours de son expérience. Le dossier doit alors être documenté par les documents justifiant la réalité de cette expérience et la durée des différentes activités dans lesquelles le candidat l’a acquise ainsi que, le cas échéant, les attestations correspondant aux formations suivies et aux diplômes obtenus antérieurement. Par ailleurs, dans certains cas, les épreuves de validation consistent en une mise en situation professionnelle. Les métiers manuels sont principalement concernés par ce fonctionnement
– Le jury: La demande de validation est soumise à un jury dont la composition garantit la présence de professionnels à auteur de 25% au minimum. L’évaluation du jury se fonde sur le dossier et est souvent appuyée par un entretien, bien que ce ne soit théoriquement pas une obligation. Le jury décide alors de la validation ou non du dossier, qui peut également être totale ou partielle. Le jury doit se prononcer sur la nature et l’étendue des connaissances et aptitudes acquises et de celles devant faire l’objet d’un contrôle complémentaire. Dans les cas où le jury n’accorde pas la totalité de la certification, les unités manquantes peuvent être acquises de diverses manières, notamment par une autre expérience professionnelle ou par la poursuite de la formation initiale du diplôme concerné. Le candidat dispose alors de cinq ans pour passer le contrôle complémentaire, s’il s’agit d’un certificat de qualification à finalité professionnelle, Pour les diplômes et titres relevant de l’enseignement supérieur, il n’existe pas de délai maximum.